Les mains vides

Les mains vides (montage vidéo), avril 2021, diptyque de 1 minute 13 secondes.
Pour la plupart d’entre-nous, le confinement de la dernière année s’est traduit par un état —une condition continue— d’esseulement. 

 Dans l’impossibilité de partager notre intimité avec autrui, nombreu.ses.x sont celleux qui en sont venu.e.s à developper une carence de chaleur humaine.
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De par sa forme, l’objet Les mains vides ressemble à un petit coussin ou un oreiller. Son caractère ludique nous renvoie aussi à la forme d’un toutou ou d’une peluche; petite créature mignonne que l’on serrerait près de soi pour s’endormir, qui nous réconforterait dans les moments difficiles. 

 Les mains vides se présentent ici comme un objet transitionnel —objet de réconfort— censé se substituer au toucher de l’Autre sur notre peau, à sa présence dans notre lit… Inutile de mentionner l’incapacité de la chose à combler tel besoin.
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 Si, lorsque considérées en elles-mêmes, Les mains vides font office d’objet de réconfort ou de petite créature ludique, une fois mises en relation avec le corps, elles revêtent plutôt un caractère impudique pouvant évoquer l’inconfort. 

 À l’apparence d’une toison pubienne magnifiée/caricaturée et que l’on pourrait qualifier de Merkin (perruque pubienne), comme une bête noire à la place de la vulve, Les mains vides semblent désormais faire partie du corps. 

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For most of us, the confinement of the past year has resulted in a state For most of us, the confinement of the past year has resulted in a state —an ongoing condition— of loneliness.

Unable to share our intimacy with others, many have come to develop a lack of human warmth. 
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From its shape, the Empty Hands object resembles a small cushion or a pillow. Its playful nature also reminds us the shape of a teddy bear or soft toy; a cute little creature we would hug before falling asleep, which would comfort us in difficult times. 

Here, Empty Hands presents itself as a transitional object —an object of comfort— supposed to replace the touch of the Other on our skin, their presence in our bed… Needless to mention the inability of the thing to fill such need. 
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If, when considered in itself, Empty Hands can be seen as an object of comfort or small playful creature, when put in relation with the body, it takes on an immodest character which can evoke discomfort. 

With the appearance of a magnified/caricatured pubic hair which could be called a Merkin (pubic wig), like a pet peeve taking the place of the vulva, Empty Hands now seem to be part of the body. 
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