Présence

Présence était un projet d’oeuvre d’art publique pour habiter la rotunda située à l’entrée de la station de métro Square-Victoria, à Montréal.

Suspendue au plafond par un gros crochet doré, elle est composée de feuilles d’acier, lesquelles sont parsemées — dans un motif organique — de trous et de rouille. Laissant passer la lumière en son centre, la pièce en forme d’octaèdre tronqué est refermée comme un coffre avec deux petits cadenas dorés. Une grosse chaîne l’ancre au sol, semblant la traverser de bas en haut.

Après avoir étudié le site en-soi, ses dimensions, son usage, la manière dont les passant.e.s le traversaient et l’occupaient, mon impression fut celle d’un manque à combler. Si tout de ce lieu semblait nous attirer en son centre — la forme, les dalles disposées en cercles concentriques, les bancs —, rien ne semblait pourtant s’y trouver, si ce n’est l’écho de notre propre voix. C'est dans l’intention de combler ce vide que je pensai Présence, partant d’éléments de l’espace, principalement de la géométrie des dalles — hexagone et carré — et de son ressenti austère; son humidité, sa froideur, son gris.

Par mon choix de la forme et du matériau, j’ai voulu donner l’impression qu’elle s’y serait toujours trouvée, comme une épave en suspend dans cet espace souterrain qu’est le métro de Montréal. Une présence, mangée par la rouille, marquée par son habitat et par le passage du temps, mais toujours solide, toujours là; ancrée.

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Présence was a public art project to occupy the rotunda located at the entrance of the Square-Victoria metro station in Montreal.

Suspended from the ceiling by a large golden hook, it is made out of steel sheets, which are sprinkled – in an organic pattern – with holes and rust. Letting the light in its center pass through, the piece in the shape of a truncated octahedron is closed like a chest with two small golden padlocks. A large chain anchors it to the ground, seeming to cross it from bottom to top.

After studying the site itself, its dimensions, its use, the way in which passers-by crossed and occupied it, my impression was that of a gap to be filled. If everything about this place seemed attracting us in its center – the shape, the slabs arranged in concentric circles, the benches –, nothing however seemed to be there, if not the echo of our own voice. It is with the intention of filling this void that I thought Présence, using elements of the space, mainly the geometry of the slabs – hexagon and square – and its austere feeling; its humidity, its coldness, its gray.

With my choice of shape and material, I wanted to give the impression it would have always been there, like a wreck hanging in this underground space which is Montreal's metro. A presence, eaten by rust, marked by its habitat and by the passage of time, but still remaining solid, still there; anchored.
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