The Hackle Suit

Avec The Hackle Suit, je voulais amplifier les épaules de celle qui le porterait, inspirée par les power suits des années 1980 dont l'intention était de permettre aux femmes de – visuellement – prendre plus de place sur le lieu de travail.

Avec ses écailles de tissu retroussées, ressemblant à une armure ou au hackle  d'un animal – i.e. le poils ou plumage pouvant s'hérisser dans la  région du cou de certains oiseaux et mammifères -, cette pièce se  matérialise avec le corps de différentes manières.

Destinée à être portée, elle fonctionne d'abord avec le corps. Ces épaulettes servent à titre de vêtement de protection, mais elles agissent aussi comme moyen d'expression à l'endroit des autres, comme avertissement visuel; à l'instar du hackle d'un animal qui se dresserait pour affirmer sa domination envers ses subalternes ou dans une situation de fight-or-flight. En ce sens, The Hackle Suit joue aussi un rôle à l'endroit du corps des autres, contre celui de l'ennemi. Enfin, donnant une apparence plus large aux épaules de celle qui le revêt, cette queue-de-pie fait également office de prothèse ou d'extension du corps. En modifiant sa forme naturelle en une forme plus imposante, elle étend d'une certaine manière l'énergie et le langage corporel de celle qui la porte, avisant tout le monde de sa présence, scandant à tou.te.s: «Je suis ici, faites place!»

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With The Hackle Suit, I wanted to give the wearer's shoulders a broader appearance, inspired by the power suits of the 80s, which were intended to visually allow women to take up more space in the workplace.

With its fabric scales curling up, resembling an armor or the hackle of an animal – e.g. the erectile hair or plumage in the neck area of certain birds and mammals – , this piece materializes with the body in different ways.

First of all, it works with the body as it is meant to be worn. These shoulder pads act as a protection garment, but they also act as a mean of expression for the wearer towards others, as a visual warning; just like the hackle of an animal would erect to show dominance over subordinates or as part of the fight-or-flight response. In that sense, it equally plays a role against other bodies, that of the enemy. Finally, giving the wearer's shoulders a broader appearance, this tail coat also acts as a prosthesis or an extension of the body. By modifying its natural shape into a more imposing one, it somehow extends the energy and body language of the wearer, making people aware of her presence, chanting to everybody: “Make way, I'm here!”